Lucie et Luke Meier explorent les archétypes du vêtement féminin et masculin – le costume, la robe, les paillettes, le quotidien – en recherchant les possibilités qui naissent de la fusion des meilleures technologies disponibles et des vertus de la couture, dans les formes et les matières.
Ils montrent une vision positive de l’avenir, où les techniques artisanales et industrielles traditionnelles se complètent et s’adaptent judicieusement à une époque technique de transition. Une élégance cultivée – consciente et légère – qui contourne les traditions et exhorte chacun, y compris eux, à exprimer l’individualité dans tous ses dégradés,
sans compromis.
Dans cette collection, une certaine angulaire, le cuir, les boucles d’oreilles à picots, les chaînes hyperboliques, les laines sèches, les manteaux longs et une teinte sombre flottante disent nuit, ville, attitude, pointu.
Élément de contraste, les pièces matelassées et gonflées, une manche tricotée, un manteau en peau lainée blanche, une veste de moto en feutre, les trenchs en coton contrecollé créent toujours une tension esthétique – l’union du dur et du doux, l’espace des appropriations personnelles, la liberté de combiner les éléments à volonté. Facilité et sensualité. Riche en matières et en formes, la maille est à nouveau poussée à ses plus hauts niveaux de sophistication.
Blanc, beurre, gris – de l’aluminium au charbon, marron, bleu marine et noir. La palette de couleurs est sombre, solide et urbaine mais suscitée par les bijoux intégrés et les accents de vert, rose, rouge et violet.
Les contrastes et les fusions sont évidents là où les formes utilitaires sont mises en valeur dans la construction et les tissus.
La diversité et la qualité exceptionnelle des matières sont toujours au premier plan : cotons, soies, laines anglaises, italiennes et japonaises, viscose sont autant de fluides et de légèreté. Le service à la personne, le confort, ne sont jamais compromis.
La ville est en costumes. Les vestes, aux épaules plus rondes, avec ou sans revers, sont cintrées, mais non effilées. Les pantalons peuvent être fins ou plissés et amples. Les jupes sont coupées juste en dessous des genoux ou jusqu’aux chevilles. Les robes sont longues ou mini. Les cols des chemises deviennent des foulards.
Les creepers réinventées et une paire de bottes hautes entièrement enveloppées de cuir nappa sont somptueuses et solides. Les Mary Janes ont des découpes en forme tout autour. Les chaussures, Chelsea et bottes hautes, en cuir brillant rouge, marron et noir, sont fines, pointues ou carrées.
Les sacs sont nombreux : du nouveau Cannolo signature de Jil Sander, l’un parsemé de pierres précieuses brillantes, aux seaux Vertigo, aux pochettes, petites et agrandies, et aux shoppers – dont un avec des rayures bordeaux et blanches.