Dior Prêt-à-Porter Collection Croisière 2025 à Édimbourg

par | Juin 4, 2024 | DEFILES, NEWS

La présentation de la collection croisière est, pour Maria Grazia Chiuri, l’occasion de suivre les pas de Christian Dior dans de nombreux endroits du monde.

 

 

 

 

Des parcours visuels qui invoquent chaque fois de nouvelles expériences. En 1955, Monsieur Dior présente son travail en Écosse, dans le Perthshire, au sein de la salle de bal de l’hôtel Gleneagles. Pour la Directrice Artistique des collections féminines de Dior, ce pays devient alors le cadre narratif de la collection Dior croisière 2025 – révélée au cœur des jardins du château de Drummond – où fusionnent les souvenirs, les inspirations, les suggestions pour générer des formes et des broderies.

La licorne et le chardon, symboles de l’Écosse, offrent une variation inédite du motif Millefleurs et se transposent ainsi en broderie héraldique rappelant le savoir-faire de cette technique d’exception, un langage en soi, une résilience. Un emblème de Marie Stuart que l’on peut retrouver dans l’ouvrage de Clare Hunter intitulé Embroidering Her Truth: Mary, Queen of Scots and the Language of Power.

Une carte de l’Écosse pare certaines créations de cette ligne croisière, esquissant une cartographie des collaborations et des rencontres culturelles déployées spécialement pour ce défilé. À l’instar de cet hommage au tartan : « C’est sans doute la seule étoffe fantaisie qui résiste aux modes », écrit Christian Dior dans Le Petit Dictionnaire de la mode. Combinant de nombreuses couleurs et la coupe du kilt, ce tissu caractéristique de cette région du monde continue de traverser les modes, passées et actuelles, du romantisme au punk.

Les photographies de la présentation printemps-été 1955 deviennent des imprimés ou sont encore appliquées, en une sorte de montage cinématographique, en bordure des kilts ou des cabans. Elles constituent des objets de mémoire ponctuant cette collection Dior croisière 2025.

Les looks conjuguent des éléments contrastés, à l’image des matières aux diverses textures, comme le velours et la dentelle qui habillent des cavalières contemporaines. Des silhouettes présentent des manches exagérément larges qui, sur les chemises blanches, apparaissent sous de petites robes aux jupes froncées et aux bustiers resplendissant de broderies. Celles-ci se retrouvent sur de nombreuses pièces, sombres, irisées, parfois ornées de perles. Des cols en dentelle éclairent le noir.

Également décliné en tissu très léger, le tartan est le fil conducteur à travers une véritable célébration du kilt, qu’il soit confectionné directement en Écosse ou réinterprété. Sans oublier les robes pensées en différentes longueurs, ainsi que les manteaux ou capes à grande capuche. Les bottes de pluie vont et viennent. Les petites vestes adoptent le gris des tissus masculins et l’iconique veste Bar arbore des brandebourgs de velours noir.

Ce même velours magnifie une robe du soir dont le buste ajusté souligne la jupe démesurée. Des résilles tissées de lumière se métamorphosent en robes longues, très légères, épousant le coloris mauve de la nostalgie.

Cette chorégraphie inventive se compose d’affinités interconnectées. Tel un récit revisitant les histoires antérieures, elle offre un voyage où les différentes étapes deviennent les sujets de la créativité.