DIOR HOMME ÉTÉ 2026

par | 27 Juin 2025 | DEFILES, HOMME, NEWS

 

 

Étirer l’horizon : un jeu avec l’histoire et l’opulence, décryptant le langage de la Maison pour le réinventer.

 

 

 

 

Dior fait partie de l’imaginaire collectif. La Maison est ancrée dans la culture et la culture populaire. Lancer cette reprogrammation à travers la vision du Directeur Artistique Jonathan Anderson – dans une pièce inspirée des intérieurs tapissés de velours de la Gemäldegalerie de Berlin – est un acte qui parle le langage de la sobriété et de l’élégance. Aux murs sont accrochés deux tableaux modestes, mais magnifiques, de Jean Siméon Chardin (1699-1779).

À une époque où l’art était souvent tourné vers l’excès et le spectaculaire, Chardin célébrait le quotidien, troquant la grandeur contre la sincérité et l’empathie. Un musée est un espace public où les conversations prennent place, où l’histoire s’intègre à la vie de tous les jours. Les salles du musée accueillent parfois aussi des parcours joyeux, haletants et libérateurs au milieu des chefs-d’œuvre.

 

 

 

 

 

La joie dans l’art de s’habiller : une rencontre spontanée et empathique entre hier et aujourd’hui, entre vestiges du passé, pièces redécouvertes dans les archives, codes classiques de la distinction sociale et vêtements ayant traversé le temps. Une reconstitution du formel avec tweeds Donegal et cravates régimentaires inclus, à commencer par la veste Bar, la queue-de-pie et les gilets des XVIIIe et XIXe siècles, reproduits fidèlement.

Des roses, de petites broderies, des charms Diorette de style rocaille, car Monsieur Dior était amoureux de cette époque – comme il l’était de la culture britannique, dont les échos persistent. Les robes Delft, Caprice et La Cigale sont réinterprétées, réactualisées, recontextualisées. Le Dior Book Tote se pare de couvertures de livres – dont celles des éditions des Saints Pères, Les Fleurs du mal, de Charles Baudelaire, et In Cold Blood, de Truman Capote –, tandis qu’un sac porté en cross-body rend hommage à un autre ouvrage iconique : Dracula, de Bram Stoker*. Le Lady Dior est quant à lui revisité par l’artiste Sheila Hicks, enveloppé d’un nid de queues-de- cheval en pur lin.

Une exploration de l’inaccessible et de l’indéfinissable : le style. Le style comme une manière de se tenir, une façon de créer des apparences en combinant des décisions rapides et spontanées. S’habiller pour incarner un personnage, jouer avec les vêtements et l’idée de l’aristocratie.

 

 

 

 

Une fraîcheur spontanée qui donne finalement naissance à une ode à l’imagination : une manière de se réinventer, de réinventer le moment présent en regardant le passé pour façonner de nouvelles identités, en laissant l’empathie définir l’allure.

* Bram Stoker and the Bram Stoker signature are registered trademarks of or are exclusively licensed to Bram Stoker, LLC.