It’s 21 degrees, the sun is rising. Pour sa collection Printemps-Été 2026, Nicolas Di Felice imagine une ascension solaire, entre attraction irrésistible et clarté éblouissante. Les silhouettes colorées s’élancent sur un décompte sonore aux degrés progressivement brûlants, entraînant les teintes glaciales vers des transparences incandescentes. Au fil des températures, les coupes inspirées des archives se fluidifient et les codes Courrèges s’assouplissent. Les accessoires ruissèlent sur les corps dont le vêtement devient une seconde peau protectrice. Les lunettes de soleil, également objet d’invitation, permettent ainsi d’entrevoir les jeux de tension permanente. Cette nouvelle scénographie, conçue avec Remy Brière et Matiere Noire, transforme la structure carrée du show en un cercle doté de trois rayons lumineux. Accompagnée par une musique originale co-composée par Nicolas Di Felice et Erwan Sene, la collection s’élève en intensité jusqu’à atteindre un éblouissement total. L’éclat d’une métamorphose.
It’s 22 degrees. La ligne est cintrée par des casquettes drapées, extraites des archives, dont la visière vaporeuse se confond aux bodys, devenant des ensembles de couleurs aqua, pool blue et night blue. Sur des mini-jupes, est apposé un motif à carreaux héritage redimensionné afin d’imiter les panneaux solaires. Les fines ceintures ‘recouvertes’ ornent une taille basse typique des années 1960.
It’s 24 degrees. Les maillots de bain incorporés aux robes longilignes dévoilent des échancrures profondes. Les mules, bottes plates et souliers à mini talons prolongent une allure confortable, favorisant l’élégance fonctionnelle prônée par Courrèges.
It’s 26 degrees. Sous une lumière étourdissante, tournoient des jupe-shorts indissociables. La saharienne à manches modulables et autres archétypes du vestiaire utilitaire en matières naturelles se dotent de volumes amplifiés, tandis que les pièces sportswear sont nonchalamment retroussées à même le patronage.
It’s 30 degrees. Porté par une obsession stylistique, Nicolas Di Felice détourne les mini-ceintures ‘recouvertes’ en des total looks, accumulées sur des tops, jupes et robes couleurs light sunset ou dune en vinyle végétal. Se succèdent des silhouettes orangées, estompées à l’excès. Les robes en jersey, soie ou sequins au fini luisant sont confectionnées à partir d’armatures de pare-soleil. À la fois souples et légères, elles se fondent en un artefact anti-UV, protégeant même le visage d’un soleil aveuglant. Les nouveaux sacs sont fabriqués dans un cuir souple. Dotés de sangles réglables pour un tombé loose, ils complètent le vestiaire versatile de la saison. Avec cette collection, Nicolas Di Felice s’inspire de la trajectoire d’un cycle solaire jusqu’à son zénith pour revisiter la sensualité graphique des codes Courrèges.

