Le maquillage est toujours un moment intime et personnel. Tout comme l’atmosphère qui imprègne cette collection et pas seulement parce que Giorgio Armani invite à nouveau ses invités dans le petit théâtre Via Borgonuovo 21.
Après avoir franchi le seuil des palais milanais, suggérés par l’élégant cadre en marbre et l’harmonie des couleurs et des espaces, les invités sont accueillis dans une dimension domestique évoquée par la présence de coussins de canapé. On se sent comme dans un salon, un lieu de dialogue et de socialisation, et la garde-robe qui accompagne cette idée de domesticité douce est fluide et sublime.
Les formes suivent le corps et ses mouvements : robes soyeuses qui rappellent les pyjamas, châles enveloppants, pantalons souples, pulls, vestes allongées et de longues robes, dans une palette cosmétique terre, bronze et poudrée avec des touches de mandarine rehaussées d’une abondance de Kohl noir. Le motif floral stylisé est récurrent, synthèse de grâce, délicatesse et discrétion. Cette histoire intérieure s’accompagne de jeux subtils de brillant et de mat sur les vêtements et les accessoires, tout aussi doux, en passant par le nouveau modèle de La Prima. Les franges perlées dansent sur les bérets, ressemblant presque à des coiffures étincelante, ajoutant de l’attrait et du mystère.
Une vision enveloppante et personnelle qui suggère l’intimité comme antidote à un moment d’excès théâtral.