Déçue par House of Gucci, l’adaptation cinématographique d’une partie de son histoire, la famille Gucci annonce son rapprochement avec les studios Gaumont pour développer sa propre série.
N’est-on finalement jamais mieux servi que par soi-même ? En 2021, le réalisateur britannique Ridley Scott dévoilait House of Gucci, un film dédié à un pan de l’histoire de la Maison de couture italienne. Servi par un casting hollywoodien – Lady Gaga, Adam Driver, Jared Leto, Al Pacino, Salma Hayek… – ce long-métrage se concentrait alors essentiellement sur la relation pour le moins tendue entre Maurizio Gucci, petit fils du fondateur Guccio Gucci, et son (ex) épouse Patrizia Reggiani.
Si la série reviendra sur les débuts de la griffe, elle mettra également en lumière le rôle-clé d’Aldo Gucci, fils aîné de Guccio Gucci et père de Giorgio. Dans les années 30, Aldo Gucci inaugura la première boutique de la Maison à Rome. Dans la foulée, il imposera le logo au double G et la rayure Web, autant de codes indissociables du patrimoine de la marque. Présenté comme « un entrepreneur et créateur romantique et visionnaire, à la conquête du système mondial de la mode », ce dernier exportera Gucci à l’international et notamment aux Etats-Unis, contre la volonté de son père.
L’année dernière, en amont du Festival de Cannes, Saint Laurent annonçait ainsi se lancer dans la production de films. Quelques mois plus tard, c’est Artemis – la société de capital-investissement de François-Henri Pinault, PDG de Kering – qui annonçait une prise de participation majoritaire dans une agence de talents. Il y a quelques semaines, le groupe LVMH avait à son tour affiché ses ambitions artistiques en annonçant la création de la société 22 Montaigne Entertainment avec pour objectif de « co-développer, co-produire et co-financer » des contenus liés à son portefeuille de marques. Assurément, le luxe n’a pas fini d’inspirer des histoires.